Des infrastructures modernes pour une économie plus compétitive

Au cours de dix dernières années, le Togo s’est lancé dans une politique de modernisation de ses infrastructures. En témoigne, la construction et la réhabilitation de plusieurs routes, les aménagements du port autonome de Lomé ou encore, la construction d’une nouvelle aérogare. Toutes ces efforts s’inscrivent dans une vision globale de modernisation de l’économie togolaise.

Les ports

Le port autonome de Lomé est le seul port en eau profonde de la côte ouest africaine, et donc le seul capable d’accueillir des navires de 3eme génération. Inauguré le 26 avril 1968, l’exploitation de l’infrastructure a officiellement débuté le 1er Mai 1968.

Avec plus de 1,4 millions d’EVP brassés en 2018, le Port confirme son leadership dans le golfe de Guinée, et décroche, dans la foulée l’Awards de la meilleure plateforme de transbordement pour la troisième année consécutive en 2019. Les activités de transbordement qui ne représentaient que 5 % en 2012 ont connu une augmentation fulgurante et se situent à la fin 2019 autour de 64% du trafic global du port.

En 2017 déjà, le port de Lomé supplantait celui de Lagos pour le trafic global de conteneurs. En 2019 c’est le port d’Abidjan que l’infrastructure supplantera sur les activités de transbordements en volume.

1Lomé Container Terminal

Toutes ces performances ont été rendues possibles grâce aux investissements massifs effectués ces dernières années, et qui s’inscrivent dans une tendance soutenue.

En 2013, un consortium international mené par la SFI, la branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a financé à hauteur de 225 millions d’euros, Lomé Conteneur Terminal (LCT), un groupe dans lequel Méditerranéen Shipping Company (MSC), deuxième armateur mondial, est présent via sa filiale Terminal Investment Ltd. Ce nouveau terminal de transbordement de conteneurs est entrée en activité un an plus tard a permis de faire passer le trafic conteneurs de 311 500 EVP en 2013 à 1,4 millions EVP fin 2018.

En 2014, un troisième quai financé à hauteur de 300 milliards de francs CFA par le groupe Bolloré a été inauguré. D’une longueur de 450 m et d’une profondeur de 15 m, le quai compte 2 postes d’accostage et peut recevoir 7000 conteneurs de 20 pieds.

En 2019, MSC a annoncé un nouveau plan d’investissements de 500 millions d’euros dans la plateforme portuaire togolaise. Le but affiché est de faire monter à 4 millions EVP le trafic annuel de conteneurs. Tous ces progrès sont soutenus par une politique d’infrastructures routières dynamique.

En ligne avec le Plan National de Développement (PND), d’importants projets sont en cours pour poursuivre la modernisation du port de Lomé et accroitre ses activités. Ainsi une plateforme logistique Multiservices et autres installations logistiques devront être installées. Le projet de la plateforme logistique, porté par Togo Invest Corporation, est à un niveau avancé. L’infrastructure sera composée d’une route dédiée avec accès au port, d’un complexe de guérite sécurisée à la limite de la zone portuaire, d’un espace de stationnement pour les camions entre autres. Il est aussi prévu un projet de chemin de fer reliant Lomé à Cinkassé pour assurer le transport des personnes et des biens. La ligne ferrée permettra d’accélérer le transport conteneurisé vers les pays du Sahel et est censé avoir un impact fort positif sur l’industrie logistique.

Un port sec couvrant une superficie de 100 hectares devrait être implanté dans les environs de Cinkassé. L’infrastructure vise à conteneuriser et à renforcer le corridor de transport entre Lomé et la ville frontalière du Burkina.

En avril 2019, un nouveau port de pêche a été inauguré. Situé à Gbetsogbé, à environ 10 km de Lomé, l’infrastructure possède une capacité d’accueil de 300 à 400 pirogues et peut héberger 3000 pêcheurs et 5000 mareyeurs et transformatrices de poissons.

Un port privé, aménagé à Kpémé, à 35 km au sud-est de Lomé, sert à l’exportation du phosphate. Il dispose d’un quai de 225 m avec un tirant d’eau 11,8 m.

Le Togo est traversé dans tous les sens par de nombreux cours d’eau, les plus important sont l’Oti (un affluent de la volta) et le Mono. Les activités de navigation sur ces cours d’eau sont cependant faibles et on n’y dénombre aucun port fluvial.

Les routes
Au cours des 8 dernières années, l’Etat a injecté 680 milliards FCFA dans les infrastructures routières. Le Togo compte atteindre 60% de routes revêtues à l’horizon 2022. Le pays ambitionne aussi de dédoubler la voie nationale numéro 1 pour un montant total de 620 millions $. Actuellement, de nombreux projets de bitumage des routes sont en cours. Grâce à un financement de la BOAD, la route nationale n°17, entre Katchamba et Sadori sera ainsi revêtue.

2route

Les infrastructures routières connaissent une modernisation soutenue depuis plusieurs années. Le réseau routier Togolais compte 11 777 km dont environ 2 101 km de routes nationales revêtues et 1 473 km de voiries urbaines. Du reste, le pays compte 1294 km de routes nationales non revêtues et 6802 km de pistes rurales.

Le pays possède trois corridors routiers :

Longue de 746 km, la route nationale numéro 1 traverse le pays du nord au sud et constitue le principal axe routier du pays. Le second corridor est la route Lomé-Hillacondji, longue d’environ 53 km (qui constitue une partie du corridor Abidjan–Lagos, long de 1022 km).

Le troisième corridor est la route communautaire CU19 de l’UEMOA, Nyamassila – Bagou – Goubi – Kambolé – Balanka – Frontière Bénin, longue de 180 km.

Entre 2012 et 2016 d’importants progrès ont été enregistrés. Ces progrès qui demeurent soutenus, ont permis de porter le pourcentage des routes en bon état de 18 à 29 % et de faire descendre le pourcentage des routes en mauvais état de 49 à 40 %.

Créée par le décret N°2012-013/PR du 26 mars 2012, La Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER) est chargé de l’entretien routier. Le linéaire couvert par les opérations de la SAFER est en constante augmentation. De 900 km en 2012, il est passé à 1335 km en 2014 et à 2194 km en 2017.

Les aéroports.

L’aéroport international Gnassingbé Eyadema (AIGE) est le plus grand du Togo. Sa fondation date de la période coloniale. L’infrastructure couvre une superficie de 413 ha.

Depuis sa création, l’aéroport n’a cessé de se moderniser, une nouvelle aérogare répondant aux normes internationales a été inaugurée en 2016.

Le trafic aéroportuaire est également en constante hausse. En 2012, sur toute l’année, l’aéroport accueillait 470 000 passagers. Sur les 5 premiers mois de 2019, il enregistrait déjà un trafic de 246 000 passagers. L’objectif affiché est d’atteindre 2 millions de passagers d’ici 2022.

3aeroport Lomé

L’aéroport international Gnassingbé Eyadema est desservi par plusieurs compagnies internationales, notamment le géant africain Ethiopian Airlines qui en a fait un de ses hub ouest-africain, Asky, basé à Lomé, Air France, Brussels Airlines…

Depuis mi-décembre, Ethiopian connecte, par vol direct, Lomé à Houston. A fin septembre 2019, la plateforme aéroportuaire a rapporté au budget national un total de 3,54 milliards FCFA.

L’aéroport international de Niamtougou est le second aéroport du Togo, il n’accueille toutefois pour l’heure, essentiellement que des vols privés de fret. D’importants travaux en cours devront permettre de faire de l’aéroport situé à 450km de Lomé une plateforme de référence pour la logistique aéroportuaire, en particulier pour le trafic cargo destiné aux pays de l’hinterland.

Source : Togofirst.com

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