Entre 2006 et 2020, le Togo a consacré plus de 1000 milliards de FCFA à l’amplification de son réseau routier et aux équipements publics. Cet investissement a conduit à la construction et la modernisation de 350 km de l’axe national N1 reliant Lome à Ouagadougou, à la mise en place de 300 km connectant les centres commerciaux et à la création de 150 km de routes urbaines et 5000 km de voies rurales.
En prolongation de ces initiatives, le Togo vise, dans son plan opérationnel depuis 2020, à élaborer ou moderniser 400 km de routes, 4000 km de voies rurales et à recouvrir 60% de son réseau national (soit 11 700km) d’ici 2025, avec un budget prévisionnel dépassant les 600 milliards de FCFA.
L’objectif primordial est de rehausser la mobilité des résidents, qu’ils soient ruraux ou urbains, et de dynamiser l’économie par la facilitation des échanges routiers. Trois initiatives majeures ont ainsi transformé la vie des Togolais.
Accélérer les échanges économiques par les routes nationales
La remise à neuf du segment Kante-Tandjoare de 130 km sur la nationale N1, essentielle pour le transit de marchandises depuis le port de Lome vers d’autres pays, est notable. Un nouveau segment de 65 km, Pya-Sarakawa-Kanté, a été élaboré pour alléger la congestion de la voie Pya-Niamtougou-Kanté, souvent témoin d’accidents en raison de ses variations de niveaux. Les gros véhicules empruntent désormais cette nouvelle route, offrant une option plus sécurisée.
Dans la même optique, le tronçon Avepozo-Aneho de 30 km (nationale N2) a été revitalisé, facilitant le transit entre Lome et Cotonou. Une telle amélioration a réduit le temps de voyage, comme en témoigne un transporteur, Matthew Antwi. De plus, la modernisation de la route Lome-Kpalimé, d’une distance de 114 km, est presque achevée, offrant un gain de temps appréciable pour les voyageurs.
Connectivité renforcée pour les zones rurales
Le Togo a privilégié l’asphaltage des routes secondaires et rurales pour connecter les zones isolées. L’aménagement de l’axe Sokode-Tchamba-Kambole, long de 76,5 km, a relié de nombreuses personnes de la région Centrale au réseau routier du Bénin. De même, 556 km de routes rurales sont en cours de développement dans le nord du Togo.
Une mobilité urbaine fluide
Face à l’augmentation du parc automobile, le Togo a envisagé de grands projets routiers urbains, dont une voie périphérique à Lome et des routes stratégiques dans la ville. De tels travaux ont renforcé la connectivité pour des milliers d’habitants. Par exemple, dans la ville touristique de Kpalimé, 14 rues ont été aménagées pour fluidifier la circulation. Une dynamique similaire est observée à Atakpamé, à 160 km de Lomé.