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Tout comme d’autres pays du monde, le Togo n’est pas épargné par les rapports liés au phénomène du changement climatique. Prenant à bras le corps ce dérèglement inquiétant, le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières a convié, lundi à Lomé, les groupements de femmes maraîchères, agricultrices, et transformatrices de la préfecture d’Agoè-Nyivé à une formation sur l’approche d’adaptation et les moyens de substance des populations basée sur les écosystèmes (EBA).
Cette rencontre à l’intention des groupements agricoles de femmes de la préfecture d’Agoè-Nyivé, a permis de renforcer les compétences des participantes sur les risques et les impacts du réchauffement climatique et s’inscrit dans le cadre du projet de « Renforcement de la résilience au Changement Climatique des Communautés Côtières (R4C) du Togo ». Elle a permis d’outiller les parties prenantes sur les enjeux de l’approche EBA et les techniques d’adaptation. Ceci, pour un meilleur rendement et la pérennisation des activités agricoles dans les zones côtières.
Les parties prenantes ont été également formées sur l’identification, la hiérarchisation des impacts du changement climatique, et l’option d’adaptation. Elles ont été aussi entretenues sur les enjeux de l’approche EBA, les mesures d’adaptation, les variations climatiques et leurs effets sur les activités agricoles. A l’occasion, Dr Atse Yapi, conseiller technique du projet de « Renforcement de la résilience au Changement Climatique des Communautés Côtières (R4C) du Togo », a signalé que le Togo fait face à d’énormes difficultés telles que les inondations, l’avancée de la mer, la sécheresse, la déforestation qui sont autant de menaces pour l’agriculture et l’environnement.
Selon lui, les pressions croissantes du phénomène du réchauffement climatique nécessitent des approches éco systémiques d’adaptation basée sur la résilience des communautés.
« C’est pour répondre à ce besoin qu’il a été initié cette formation à l’intention des coopératives de femmes des huit préfectures de la Région Maritime, en vue de les sensibiliser sur les effets des changements climatiques et leurs conséquences sur l’agriculture, ainsi que les mesures d’adaptation et de lutte contre ce phénomène naturel », a-t-il souligné.
Dr Atse Yapi
Ceci, en estimant que ce projet vient à point nommé renforcer les actions du gouvernement pour la protection de l’environnement et surtout amener la population à prendre conscience de cette réalité qui incombe à tous et interpelle sur la responsabilité collective vis-à-vis de la nature. Il a exhorté les participantes à prendre à cœur les connaissances acquises et à les vulgariser pour le bien de tous les agriculteurs et pour la sécurité alimentaire du pays.
De l’avis de la directrice exécutive de l’ONG Women Environemental Program, Mme Essivi Acakode-Addra épouse Tsonya, les femmes, de par leurs activités économiques, dépendent fortement des conditions climatiques. Ceci étant, il est de bon ton de renforcer les compétences de ces actrices principales de la chaine qui contribue énormément à la sécurité alimentaire et de les amener à mieux s’adapter aux effets négatifs du changement climatique.
« Nous comptons former plus de 300 femmes sur l’approche d’adaptation et renforcer leur résilience dans la mise en œuvre de leurs activités à la base »,
a relevé Mme Acakode Addra.
Elle a exprimé sa gratitude aux partenaires pour leur implication effective dans la mise en œuvre dudit projet, tout en invitant les bénéficiaires à mettre en pratique l’outil EBA qui leur permettra d’améliorer et recadrer leurs activités dans le contexte des changements climatiques, mais aussi, de disposer de bonnes pratiques d’adaptation, de restauration des paysages forestiers et écologiques. Cette formation se poursuit dans les 7 autres préfectures de la Région Maritime.
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